On noncera maintenant la mme rgularit, de faon quivalente, dans le langage de la psychologie cognitive. lucider la nature et le contenu de celles-ci implique un risque pistmique[15], que beaucoup dauteurs ne sont pas prts courir; mais ce risque existe aussi, sous dautres formes, dans les infrences scientifiques relevant de domaines diffrents. Celle-ci est une sorte dinvariance, plus prcisment une slection, par la cognition, des variations qui se droulent, dans le temps, sur une pluralit de dimensions cognitives (dattributs), et entre des limites approximativement dfinies. Cest alors que se prsente, un troisime niveau, la question thorique ultime: existe-t-il une catgorie gnrale de ralits de lunivers que les verbes, en tant que classe totale de mots, dnotent? Cette hypercatgorie nest pas dnommable par un mot unique dans le langage naturel, et on peut en induire, dans la perspective indique plus haut, quelle nest porte par aucun concept ordinaire, commun tous. Cette unification des prdicats peut tre rendue plus apparente par lcriture abstraite: les prdicats dsignateurs dvnements analyss par Davidson sont caractrisables par le schma formel P (e, x, y). Rosch 1978, Cordier 1993 et Le Ny 1989; mais voir aussi plus bas ma note 37. A la base de ce projet, une ide simple : les mmoires des tudiants [], Hello and thanks for this forumI have a question after many searches on the internet without finding an answer What is the language shown on this picture ?Thanks for the help https://www.hebergeur-image.com/upload/ []. Un certain nombre de caractristiques dont on connat les bases crbrales, par exemple la dcomposition de linformation visuelle en traits sensoriels, les effets de contraste perceptif qui renforcent le contour des objets, la dynamique comparative entre information nouvelle et information ancienne, dj voque, le rle de la perception du mouvement, etc., plaident en ce sens. Ces informations pourront faire lobjet dune prise de dcision automatise visant valuer vos prfrences ou centres dintrts personnels. 18Dans une premire section, jemprunterai largement une analyse logique, due Davidson, qui porte sur une trs large classe de phrases: celles qui dcrivent des vnements et des actions, et qui ont pour pivot des verbes de mme sorte[7]. Trouver des ressources pour apprendre le Kirundi nos enfants ns hors du Burundi est devenu un trs grand dfi. 117On peut maintenant formuler de faon plus assure une caractrisation des verbes qui prcise, en la complexifiant, celle prsente en introduction titre dhypothse. SUIVEZ. Le prsent Le prsent montre plusieurs aspects. 39Je dsigne par cette dernire expression une hypercatgorie qui regroupe les deux sortes de ralits, les choses (typiquement les objets macroscopiques) et les individus vivants, y compris les tres humains. ), se prsentent souvent, dans le discours, en cohabitation avec des verbes, lintrieur dune phrase. Une analyse de la smantique des verbes nous convainc rapidement que cette faon de voir est insuffisante, et elle nous incite en chercher une explication. Il rassemble les 1800 verbes les plus frquents dont la construction se caractrise par l'emploi d'une ou plusieurs prpositions. 100Cela tant, si les choses et les individus sont perus, puis reprsents, puis dsigns dans le langage, en tant quobjets permanents, il subsiste pour eux beaucoup de variations de diverses sortes. Et cest partir de l que se forme le schma dvnement, avec son corrlat, le schma dtat, et ses exemplifications majeures, celles dtat initial et dtat final relatifs un changement. Pourtant, la variabilit de ces classements, bien quils soient raliss par des linguistes experts, est notable: je mappuie pour le dire sur la large revue des classements conceptuels qui a t prsente par Franois[16], et sur les autres contributions linguistiques cites ci-dessus. Je ne retiens pas ici, sur la base des observations concernant le dveloppement cognitif, lhypothse selon laquelle la manipulation et laction bouleverseraient ces structures, mais la saisie perceptive de linformation interagit videmment avec elles et avec les traitements discursifs, pour former le support de lhistoire lexicale individuelle des locuteurs. Selon lhypothse prsente ici, ils sont prsents en mmoire sous forme de connaissances abstraites, associes aux units lexicales: spares des objets quelles concernent par labstraction, et stockes dans les verbes en tant que leur contenu central, les reprsentations des changements ou des non-changements conservent une trace en mmoire de ces objets quelles affectent. Mais lhypothse vise nanmoins luniversalit, quil restera valider. Quelques prcisions sont ici indispensables. 2007, les verbes et leurs prepositios. Un numro spcial de Psychologie franaise[2] vient dtre consacr ces questions: il concerne essentiellement le traitement des proprits des objets, mais les ides gnrales quil contient peuvent tre tendues lacquisition des significations des verbes. 59Nous pouvons maintenant revenir aux sous-catgories de verbes examines plus haut, et tenter de grimper dans larbre des significations quelles forment ou peuvent former. 67Peut-tre devons-nous maintenant nous demander: o conduisent des analyses aussi abstraites? Les vnements mentaux, qui sont sous-jacents aux vnements langagiers considrs prcdemment, sont, au contraire, identiques ces derniers (en tant quoccurrences). Mais le kirundi est aussi parl par une partie de la population dans les pays limitrophes: au Rwanda, en Tanzanie, en RDC ou encore en Ouganda. Jexaminerai dans cet article lhypothse dune rponse affirmative cette question, rsume dans lide que ces ralits de rfrence sont des constituants centraux de situations. La prdication mentale est prcisment lactivit par laquelle ces reprsentations sont lies entre elles lintrieur du schma cognitif qui les enveloppe. Lun deux, par exemple, rapportait laction dun personnage qui courait pour sentraner. Phrase 1, analyse 3.1: A RENCONTR (e, Catherine, Sophie), Phrase 1, analyse 3.3: DURANT (e, pause). 0000012098 00000 n On a, dune part, ltat final du maillot dans la situation telle quelle est dcrite par le texte: cet tat a deux valeurs possibles, il peut tre gard ou t, et donc, la fin du rcit, prsent ou absent sur les paules du coureur, selon ce qui a t dcrit par la phrase concerne, et plus particulirement par son verbe. Prpare-toi . 0 La rponse que jexaminerai ici utilisera, en plus de la notion trs gnrale de situation, celle de focalisation, ou plus spcialement de situation focalise, et celle de dcoupage de la ralit, pour y situer la smantique des verbes. Il s'agit de dterminer les critres qui conduisent au meilleur rsultat. Je prendrai les actions comme une sous-classe des vnements, et je me contenterai donc de ce dernier terme. Plus de kirundi ou de kinyarwanda?! Pour plus d'informations, consultez nos conditions gnrales d'utilisation. On supposera par l quil existe dans le monde une hypercatgorie dentits trs abstraites, qui regroupe les supercatgories dentits que nous appelons des vnements (et des actions), des tats ou des relations, et peut-tre dautres. 11Le dveloppement des lexiques mentaux individuels peut tre vu comme tant dabord le rsultat de linteraction entre deux sortes de traitements cognitifs abondamment rpts: les activits mentales internes lies la perception du rel extrieur ventuellement lies une action directe sur lui et les processus mentaux, galement internes, qui sous-tendent la parole. 98Les observations et les analyses de Piaget, et celles postrieures lui[32], sur le dveloppement cognitif durant les premiers mois de la vie de lenfant nous ont apport sur ces questions des donnes solides et une meilleure comprhension. 17Dans lhypothse ainsi formule, les caractristiques syntaxiques des verbes sont rapidement laisses au second plan, mme si elles servent initialement les dfinir. Elle a, en bref, affaibli les diffrences apparemment lies larit en montrant que prdicat recouvre une structure unique, reposant sur un usage gnralis de lide dexemplification. NOIR (x) est, cet gard et mutatis mutandis, cest--dire en remplaant x par s similaire COURIR (s, x), RENCONTRER (s, x, y), SURPLOMBER (s, x, y), ou DONNER (s, x, y, z). Voici quelques verbes frquents et leur signification : Calculer: c'est faire une opration Caractriser: C'est dfinir ave pris ion quelque hose ou quelqu'un. 93On peut maintenant reprendre la question des rfrents des verbes en la replaant dans une perspective smantique dveloppementale de caractre trs gnral. Le kirundi est parl au Burundi, o il a le statut de langue officielle, ainsi que dans les pays voisins (RD Congo, Tanzanie, Ouganda). Le premier est celui sur lequel se situent les analyses traditionnelles: la rfrence sy prsente comme une caractristique fondamentale de lutilisation des mots dans le discours. Elles peuvent ltre par plusieurs autres sortes de mots, des adjectifs, tel infrieur , prcdemment cit, ou des noms de mme signification. Les Burundais sont toujours trs flatts quand on parle quelques mots de kirundi. Elles ne sont gnralement pas donnes demble la conscience, et requirent lexprimentation pour tre mises en vidence. Tous ces mots tmoignent quil existe, dans la cognition commune, des concepts de second niveau, qui regroupent plus ou moins clairement dans les esprits les concepts de premier niveau, ceux qui, comme rencontrer, subsument eux-mmes un ensemble dvnements particuliers de lunivers, qui constitue leur extension. Comment reprer lessentiel ? 65Cette notation fait ainsi clairement apparatre que linsaturation de Frege nest en rien diffrente dans les prdicats exprims par des verbes de ce quelle est dans les prdicats exprims par des adjectifs ou des noms. On y nglige des informations accessoires, les articles et les quantificateurs implicites, les exemplifications des choses et des individus, le temps et laspect, et le contenu de la situation dnonciation. 90On voit sans doute mieux ici ce que signifiait produire causalement dans les utilisations que jen ai faites plus haut, par exemple dans: la lecture de la phrase, son traitement cognitif, a pour effet de produire causalement une reprsentation smantique en mmoire de travail. Celui-ci, tous les chercheurs ladmettent, est une forme particulire de reprsentation, qui se trouve dans la mmoire de travail dun auditeur ou dun lecteur aprs quil a fini de traiter et de comprendre des pices de discours de diverses tailles. La typicit aspectuelle dont il est question ici se distingue de la typicit des sous-catgories dobjets par rapport leurs catgories, qui est, si lon peut dire, la typicit typique. Celles-ci sont perues et traites, en partie, sur la base de ces autres permanences antrieurement perues et mmorises que sont les reprsentations de proprits, plus prcisment les attributs et les valeurs dattributs. Pour les verbes transitifs, la tradition veut que lon ait affaire des prdicats deux places. La notation emprunte Davidson est ds lors susceptible dtre interprte, dans la perspective indique, comme prsupposant que: 41Cette analyse reoit une bonne confirmation de celle quon pourrait donner si un nom tait utilis la place du verbe. Il en va de mme, au second degr, de la formation des langues. Dans tous les cas elle traduit lexemplification, cest--dire cette relation mme qui fait lessence dun concept. Elle permet, en effet, de confrer aux prdicats types, dsignateurs dvnements, (tel RENCONTRER dans lexemple ci-dessus) une structure cognitive identique celle des prdicats dsignateurs de choses ou dindividus. Cette variabilit nest pas moindre dans les rsultats obtenus par les psychologues qui ont cherch les valider exprimentalement, en utilisant surtout des techniques mtalinguistiques chez des locuteurs ordinaires. On dira alors que les verbes constituent une classe de mots qui, dterminables initialement partir de critres syntaxiques, ont pour fonction dexprimer et de vhiculer des reprsentations smantiques dotes dune structure particulire, qui les rend articulables avec dautres pour construire des reprsentations plus larges. Les verbes du 2 e groupe sont des verbes rguliers dont l'infinitif se termine par -ir et dont le participe prsent se forme en -issant. Jutilise ici, sans la dvelopper, lide que les lettres de notation formelle font rfrence des reprsentations mentales partages. Il ne semble pas exister, dans les langues naturelles qui me sont familires, de dsignation aussi gnrale, ni donc apparemment, dans la cognition commune, de concept aussi abstrait.